Le marché immobilier au 1er semestre 2024
Le marché immobilier français a connu de nombreuses fluctuations durant ce 1er semestre 2024.
Nous allons revenir sur les mouvements des taux d’intérêts, le volume des transactions et l’évolution des prix depuis le début de l’année.
Les mouvements des taux d’intérêts
L’évolution des taux d’intérêts
Depuis le début de l’année, les mois se suivent et se ressemblent avec une baisse constante des taux d’intérêts, et cela de façon uniforme sur l’ensemble du territoire français.
Vous pouvez ainsi bénéficier de taux à 3,15% sur 10 ans, 3,35% sur 15 ans, 3,50% sur 20 ans et 3,60% sur 25 ans.
Le retour des banques sur le marché de l’immobilier
Cette baisse des taux d’intérêts se fait ressentir sur le marché immobilier avec une légère évolution de la demande, et notamment le retour des candidats à l’emprunt, qui s’étaient vu refuser leurs prêts ces derniers mois.
La hausse du pouvoir d’achat
C’est la première fois en 4 ans que l’on note une évolution positive du pouvoir d’achat immobilier des ménages français, mais nous sommes encore loin de la situation de 2021. La baisse des taux d’intérêt ainsi que celle des prix de l’immobilier permettent donc aux ménages français de bénéficier de capacités financières plus importantes, ou d’acheter des surfaces plus grandes.
Cette amélioration des conditions d’octroi de crédits immobiliers pourrait signifier la reprise du volume de transactions. Cependant la santé du marché reste modérée, et les récents événements politiques ont fragilisé cette relance.
Le volume des transactions
Après les années fastes de 2021 et 2022, le volume des transactions a chuté en 2023 de 22%. Une baisse record jamais vue depuis 50 ans selon la FNAIM. Pour l’année 2024, les experts tablent sur une nouvelle baisse du volume de transactions de l’ordre de 8% au niveau national à 800 000 transactions.
Le marché du neuf
La construction et la commercialisation des biens immobiliers dans le neuf sont restés à des niveaux très bas. La hausse du coût des matériaux, du coût de la main d’œuvre, et les taux des crédits ont provoqué cette méfiance de la part des ménages français. Entre mai 2023 et avril 2024, le nombre de permis de construire délivrés par les pouvoirs publics a chuté de prés de 18% dans l’hexagone.
Le marché de l’ancien
Le volume de transactions de logements anciens continue de diminuer de l’ordre de 23% sur un an. Le marché immobilier français n’avait jamais connu une baisse aussi forte sur un an, et il faut remonter à novembre 2016 pour retrouver des volumes de transactions aussi faibles.
Les disparités régionales
Si au niveau national, la prévision de baisse du volume des ventes est de l’ordre de 8% en 2024, qu’en est-il au niveau de nos départements bretons ?
Evolution des volumes de vente T1 2023 / T1 2024 | Appartements anciens | Appartement neufs | Maisons anciennes | Terrains à bâtir |
Côte d’Armor | -24,2% | -% | -20,7% | -25,8% |
Finistère | -22,4% | -34,8% | -22,3% | -37,2% |
Ille et Vilaine | -24,3% | -49% | -20,2% | -30,3% |
Loire Atlantique | -31,5% | -52,3% | -24,9% | -41,6% |
Morbihan | -24,3% | -4,6% | -17,8% | -29,2% |
Source : Baromètre de l’immobilier des notaires Bretons juin 2024
L’évolution des prix
Le marché immobilier français a enregistré une baisse des prix au cours du premier semestre de cette année de l’ordre de 3,8% sur 12 mois.
Des disparités selon les départements
Alors que sur Paris la baisse serait de l’ordre de 7,6%, certains départements tirent leur épingle du jeu. Notamment les départements bretons tels que le Finistère avec une hausse des prix de 2,4% sur un an pour les maisons, ou encore les Côtes d’Armor avec une hausse de 3,4% sur un an.
Il en est tout autrement pour la Loire Atlantique, avec une baisse des prix de 3,7% pour les maisons sur un an, et même -6,5% pour l’agglomération nantaise.
Le marché immobilier à Redon
Concernant Redon et ses environs, nous notons un regain d’activité au second trimestre 2024.
L’évolution favorable des taux d’intérêts combinée à la légère baisse des prix de l’ordre de 3,9% depuis le début de l’année sur le secteur, a favorisé ce regain d’activité.
Néanmoins, la situation est toujours délicate pour les primo accédants, et les conditions d’octroi de prêts restent fragiles.
Il n’en reste pas moins que notre commune de Redon attire toujours de nouveaux habitants, et que la demande reste conséquente, à condition que les prix de vente correspondent à la réalité du marché local.